Conception et Chorégraphie : Pedro Rosa
Mise en scène : Osvaldo Rosa Junior
Danseurs : Rosana De Oliveira, Anne-Gaëlle Façon, Gaëlle Lonongo, Richard Anégbélé, Pedro Rosa.
Figuration : Elodie Fournier
Participation : Hervé le Bitter
Lumière : Nicolas Joubaut
Scénographie : Adeline Berger
Vidéo : Guillaume Prigent
Son : Jérémy Thiboulet
Régie : Gaëlle Lacroix
Musiques : Tom Zé, Nana Vasconcelos, Villa Lobos, Naçao Zumbi
collaboration à l’installation : François Porcher, Lery Chedemail, Pascal Felin et Yvette Demay
Création : 2005
Avec le soutien de la ville de Rennes, du conseil Général, AFAA, GIF (André Added), Giffard et du centre chorégraphique de Rennes (prêt du studio de répétition)
“S’il fait si chaud au Brésil, c’est peut-être qu’on n’y a pas fermé la porte qui donne sur l’enfer. Mais l’enfer c’est pas si mal si l’on danse à sa frontière.”
La fable est celle des hommes et des femmes des bidonvilles de Rio confrontés à leur relation avec les dieux innombrables que compte le Brésil. De là-haut, on a vue sur la mer. Mais la mer est en bas, alors il faut descendre à Leblon ou à Copacabana pour sentir sous ses pieds les grains de sable.
Ces dieux, d’une insondable diversité, allant d´esprits telluriques et malins à des divinités médiatiques, se jouent de combats épiques et de noces païennes avec les vivants. Ombrageux et changeants, ils sortent tout brûlants de la fournaise, prêts à embrasser le premier venu par amour de la chair. Alors il faut faire avec le chaud et le froid, avoir des yeux pour faire face à l’enfer, un corps pour jouir et apaiser les démons. La porte des abîmes a dû rester entrouverte, mais ce n’est peut-être pas se mal si l’on sait rester sur le seuil et danser à sa frontière.
Dans cette pièce, il s’agit d’exprimer les sentiments et les émotions à travers une danse qui naît du regard, de l’observation, du contact et du dialogue.
Daqui pra la de la pra ca, c’est cette danse au bord du volcan, un sauve-qui-peut naïf qui naït d’une mémoire primitive afro-brésilienne, pour s’inscrire dans les favelas anesthésiées par la chaîne TV Blobo.
Quelle est l’identité des tribus des grandes villes ? Comment exprimer sa liberté lorsqu’on touche de près la misère ? L’expression artistique, dans sa pluralité, permet-elle d’éviter le naufrage ou de garder la tête hors de l’eau ?
C’est ces questions qu’explore la Compagnie Ochossi qui, forte de ses regards posés sur les situations du quotidien, tente de les transposer à la scène en croisant l’expression chorégraphique avec la musique et le travail de l’image.